السبت، 18 أكتوبر 2014

EBOLLA IS CAMMING SO WE MUST BE CARFULL
Cet ouvrage de plus de 500 pages dans son édition originale se présente comme un récit, « parfois légende et parfois exact », consacré à « des domaines de la connaissance à peine explorés »1 « aux frontières de la science et de la tradition ». Son contenu aborde des thèmes aussi divers que l'alchimie, les sociétés secrètes, les civilisations disparues, les récurrences insolites, les religions et les sciences occultes ou l'ésotérisme. Il repose sur des témoignages anciens (comme les manuscrits de la mer Morte), des recherches et des livres d'auteurs reconnus ou méconnus2, des articles de revues spécialisées et des ouvrages de science-fiction3 ou de littérature fantastique4.
ouvrage consacré à Gurdjieff, et l'ingénieur chimiste Jacques Bergier, passionné par toutes sortes de mystères et préfacier de la traduction française de l'ouvrage de Charles Hoy Fort, un écrivain américain qui enquêtait sur les phénomènes inexpliqués. Sa mise en forme nécessita cinq années, sur la base d'une volumineuse documentation (qui sera inventoriée en 2007 à la Bibliothèque nationale de France dans le « Fonds Pauwels »). Leur objectif est alors d'éveiller la curiosité du public : « Il y aura sans doute beaucoup de bêtises dans notre livre, répétons-le, mais il importe assez peu, si ce livre suscite quelques vocations et, dans une certaine mesure, prépare des voies plus larges à la recherche »6.
Cautionnés par quelques scientifiques un peu marginaux, vitupérés par les rationalistes7, les auteurs du Matin des magiciens ont poursuivi leur mouvement, qu'ils ont baptisé réalisme fantastique, avec la revue Planète.
Le Matin des magiciens constitue un phénomène sociologique non négligeable puisqu'il a provoqué dans un pays que certains considèrent comme cartésien, la France, une vogue considérable pour l'imaginaire, l'irrationnel et l'étrange. Le groupe Martin Circus s'en inspirera même pour composer une chanson intitulée Le Matin des magiciens en 1969